Le projet « Microbiote de la vigne » porte sur le microbiote de la vigne et des sols viticoles. Il s’interroge sur le lien entre le microbiote et la santé du vignoble, définie comme la résilience du rendement.

Contexte

Contexte 

Les vignes et les sols viticoles hébergent une myriade de micro-organismes (bactéries, champignons, oomycètes…) qui forment le microbiote. Cette biodiversité microbienne contient des micro-organismes bénéfiques (agents de biocontrôle, bactéries promotrices de croissance, champignons mycorhiziens) mais elle reste actuellement mal connue et sous-exploitée en viticulture. L’enjeu est de découvrir et d’isoler les micro-organismes qui renforcent la santé de la vigne et d’identifier les pratiques agroécologiques qui favorisent ce microbiote protecteur.

Le projet

Le projet

Le projet « Microbiote de la vigne » vise à rechercher, parmi l’ensemble des micro-organismes qui vivent sur la vigne et dans le sol, ceux qui améliorent la santé de la vigne et lui permettent de mieux résister aux maladies et autres stress. Pour atteindre cet objectif, le programme de recherche combine la méta-génomique environnementale, la culturomique et la biologie computationnelle pour caractériser le microbiote dans des situations agronomiques et épidémiologiques contrastées. Les avancées devront déboucher sur des bioindicateurs microbiens de la santé de l’écosystème viticole et sur de nouvelles stratégies de biocontrôle des maladies de la vigne, incluant notamment une meilleure intégration du microbiote dans la lutte biologique par conservation.

Le projet « Microbiote de la vigne » s’adosse au projet VITAE “Cultiver la vigne sans pesticides” qui vise à identifier des combinaisons de micro-organismes qui renforcent la protection contre le mildiou de la vigne. Le projet « Microbiote de la vigne » définit la santé de manière plus intégrative, en s’intéressant aux combinaisons de micro-organismes qui assurent une résilience du rendement.

Le projet est porté par une équipe pluridisciplinaire de l’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin (ISVV) associant l’INRAE, l’université de Bordeaux et Bordeaux Sciences Agro
Il s’inscrit dans le cadre du « Fonds ISVV – une ambition internationale au service de la filière ».

Avec le concours de la Fondation Bordeaux Université, il bénéficie du soutien en mécénat du centre de recherche Robert-Jean de Vogüé de Moët-Hennessy, convaincu de la nécessité d’identifier de nouvelles pratiques agroécologiques favorisant la résilience du vignoble.

Le projet s’est doté d’un plan d’action co-construit entre les équipes de recherche de Moët-Hennessy et celles de l’ISVV sur une période de quatre ans, et d’une gouvernance partagée associant les acteurs scientifiques et les mécènes. 

 

Marc BREVOT, Directeur du Centre de Recherche Robert-Jean De Vogüé, Moët Hennessy
Marc BREVOT, Directeur du Centre de Recherche Robert-Jean De Vogüé, Moët Hennessy

Face au changement climatique, nous avons la conviction que la viticulture doit être réinventée en s’appuyant beaucoup plus sur les services écosystémiques. Le microbiote est certainement un élément majeur de fonctionnement et de régulation de l’écosystème viticole et à ce titre devrait pourvoir fournir des solutions pour de futures pratiques innovantes vertueuses. Il est donc capital d’investir dans des travaux de recherche dans ce domaine.

Missions

Missions

Illustration des interactions complexes entre la vigne et son microbiote, réalisée par Lucile PELLAN (d’après Fournier, Pellan et al. Adv. Ecol. Res. 2022)

Les objectifs du projet « Microbiote » sont :

  • d’identifier les micro-organismes dont l’abondance est corrélée à la santé du vignoble, définie comme la résilience du rendement
  • d’identifier les compartiments microbiens (sol, racines, feuilles, baies, …) dans lesquels ces micro-organismes sont présents
  • de comprendre comment ces micro-organismes agissent sur le rendement et comment optimiser leurs effets via les pratiques agroécologiques

Le projet permet de former de jeunes scientifiques aux concepts de microbiote et de bioindicateurs microbiens. Il a notamment permis de recruter Mme Lucile Pellan, microbiologiste, pour un post-doctorat d’une durée de deux ans. Les résultats seront diffusés sous forme d’articles dans des journaux scientifiques et de vulgarisation, ainsi que sous forme de communications orales nationales et internationales, qui seront préparés en étroite collaboration avec les professionnels impliqués dans le projet. 

 

Pilotage

Les coordinateurs scientifiques de la chaire

François DELMOTTE, directeur de recherche INRAE et directeur du laboratoire Santé et Agroécologie du Vignoble (UMR 1065 SAVE, INRAE – Bordeaux Sciences Agro), pilote du projet VITAE “Cultiver la vigne sans pesticides”

Corinne VACHER, directrice de recherche INRAE et spécialiste du microbiote des plantes, coordonne les recherches sur le microbiote de la vigne conduites dans le cadre du projet VITAE et du projet « Microbiote »

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